Les Incas développèrent le réseau laissé par la civilisation Huari, qui
leur permit de sillonner l'ensemble de l'empire rapidement
malgré le terrain accidenté. Le plus célèbre exemple de ces
routes est le « Qhapaq Ñan ». Il était l’axe principal du projet
économique et politique de l’Empire Inca, long de plus de 6000
kilomètres. Son tracé principal joignait les villes de Pasto en
Colombie, Quito et Cuenca en Équateur, Cajamarca et Cusco au
Pérou, Santiago du Chili et l’Aconcagua en Argentine.
Ce chemin suivait le tracé de routes antérieures, associé à un
réseau de voies secondaires, long de plus de 45000 kilomètres, menant du Pacifique à l’Amazonie.
Il permettait à l’Inca de contrôler son empire et de déplacer
ses troupes sur l’ensemble du territoire.
Comme les Incas ne faisaient pas usage de la roue pour leurs transports,
et ne possédaient pas de chevaux, avant l'arrivée des Espagnols,
les chemins n'étaient empruntés que par des marcheurs, parfois
accompagnés d'animaux de bâts, généralement des lamas.
Grâce à un système de coureurs à relais, les « Chasquis », les Incas
envoyaient des messages avec une rapidité étonnante aux coins
les plus éloignés de l'empire. On estime ainsi qu'il fallait
moins d'une semaine à un message pour aller de Cusco à la
frontière nord de l'empire à plus de 2000 kilomètres.
Ces routes pavés et larges parfois de 7 mètres étaient
aménagées de :
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Chasqui Wasi : poste de relais tous les 5 km
• Pukara : forteresse tous les 8 km
• Tambo : auberge tous les 20 km
• Llacta : centre urbain tous les 50 km
• Chaka : pont suspendu précolombien
Ce chemin a permis l’unification de cet empire immense et hétérogène, un
des mieux organisés du monde sur le plan administratif. Au delà
des frontières modernes, il continue de constituer ce trait
d’union entre les différentes cultures Andines. |
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